PARIS — Moins de vingt-quatre heures après avoir dévoilé la liste de son gouvernement, le Premier ministre Sébastien Lecornu a remis sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a acceptée, indique un communiqué de l’Elysée ce lundi 6 octobre.
“En ce lundi matin les conditions n’étaient plus remplies pour que je puisse exercer ces fonctions de Premier ministre”, a justifié le Sébastien Lecornu depuis le perron de Matignon.
Nommé le 9 septembre, l’ancien ministre des Armées aura tenu 27 jours comme locataire de Matignon. Dès l’annonce de la composition de son gouvernement, dimanche, plusieurs voix du socle commun comme des oppositions au PS et au Rassemblement national ont manifesté leurs réserves. Un premier Conseil des ministres devait se tenir ce lundi après-midi.
Le Premier ministre démissionnaire a admis dans son intervention que la composition de son gouvernement, qui n’aura survécu qu’une douzaine d’heures, “n’a pas été fluide” et a réveillé “certains appétits partisans” au sein des formations participant au gouvernement.
“J’étais prêt à des compromis mais chaque parti politique veut que l’autre parti politique accepte l’intégralité de son programme”, a-t-il fustigé, ciblant les partis du socle commun mais aussi de l’opposition. Sans donner de noms, il a regretté que ces partis aient “fait mine de ne pas voir (…) la rupture profonde” de son renoncement à recourir à l’article 49.3 de la Constitution lors des débats budgétaires.
Depuis l’annonce de la démission, plusieurs responsables politiques de tous bords ont réclamé une dissolution de l’Assemblée nationale. “Il n’y aura pas de solution, il n’y en aura pas plus demain”, a notamment déclaré Marine Le Pen quelques minutes avant l’intervention de Sébastien Lecornu.
Cet article a été mis à jour pour ajouter les déclarations de Sébastien Lecornu.



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