Pierre-Edouard Stérin est devenu l’un des milliardaires les plus scrutés par l’écosystème politico-médiatique après que L’Humanité a révélé, l’été dernier, son projet métapolitique Périclès, destiné à “servir et sauver la France” en déployant 150 millions d’euros sur dix ans pour soutenir le camp conservateur et libéral. Son bras droit, François Durvye, conseille Marine Le Pen et Jordan Bardella, bien que Stérin lui-même dise préférer à la compagnie des dirigeants lepénistes celle d’Arnaud Montebourg, héraut du souverainisme économique et son associé en affaires.

L’influence directe de Stérin sur les décideurs politiques reste sujette à caution, mais ses investissements tous azimuts dans la sphère culturelle, éducative et associative, notamment via son organe caritatif le Fonds du bien commun, en font le mécène le plus en vue de la droite tradi et, aux yeux de la gauche, un nouveau Vincent Bolloré en puissance — sans égaler à ce jour le poids du milliardaire breton.