PARIS — Le bureau de la commission d’enquête parlementaire sur l’organisation des élections a brandi, mercredi 14 mai, la menace de poursuites contre Pierre-Edouard Stérin après que celui-ci a séché son audition prévue le même jour.
Le milliardaire, dont l’audition avait déjà été repoussée, devait être entendu par les députés sur son projet politique Périclès, qui vise à soutenir le camp de la droite libérale et conservatrice à coup de millions d’euros par an.
Le président de la commission, le député Ensemble pour la République Thomas Cazenave, a dénoncé des “manœuvres dilatoires” et un comportement “pas respectueux du travail de la commission.”
Une nouvelle convocation a été décidée par le bureau de la commission pour mardi 20 mai à 11 heures. “S’il ne se présente pas, je saisirai le procureur,” a annoncé Thomas Cazenave, rappelant qu’une non-présentation en commission d’enquête était passible de deux ans d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende.
Le milliardaire avait écrit la veille au soir au bureau de la commission pour demander une audition en visioconférence, arguant de menaces pour sa sécurité. Un argument repoussé par le bureau de la commission, qui a souligné que l’Assemblée était tout à fait en mesure d’assurer la sécurité des personnalités auditionnées et que plusieurs aménagements en ce sens avaient été prévus.
Dans un communiqué daté de la veille, Pierre-Edouard Stérin avait invoqué de “menaces de mort” reçues “au cours des derniers jours” pour expliquer son refus de se présenter physiquement à l’audition.
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